Zoom sur les SCPI labellisées ISR !

Ce mercredi 20 octobre, Jonathan Dhiver, Président fondateur de MeilleureSCPI.com a été invité de l’émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. Une intervention exclusive les SCPI ISR.

SCPI labellisée ISR : Investissement Socialement Responsable

Retrouvez ci-dessous la retranscription du passage de Jonathan Dhiver sur BFM Bourse

L’immobilier, pierre angulaire des placements des Français. 

Nous allons zoomer sur la pierre-papier, les SCPI qui continuent de monter en puissance, et plus précisément aujourd’hui, les SCPI labellisées socialement responsables. 

Jonathan Dhiver est avec nous, pour MeilleureSCPI.

Bonjour Jonathan ! 

Bonjour Guillaume ! 

Je voudrais que nous sortions du Greenwashing, les facilités autour des SCPI vertes, ISR. Bref, sortir du marketing permanent, si vous en êtes d’accord, pour rentrer dans le detail des choses. 

Avant de nous parler, d’ailleurs, des SCPI socialement responsables, les SCPI ISR, nous pouvons peut-être rappeler à ceux qui sortiraient d’une grotte, ce qu’est une SCPI ?

Ceux qui souhaiteraient éventuellement s’intéresser à la pierre-papier. À quoi est-ce qu’ils s’affrontent, quand ils choisissent d’investir dans une SCPI ? C’est quoi une SCPI ?

Une SCPI, la pierre-papier comme vous l’avez bien expliqué Guillaume, c’est de l’épargne immobilière.

Plutôt que d’acheter un appartement, vous achetez des parts d’un fonds immobilier qui détient des centaines, voire des milliers d’actifs immobiliers qui sont loués à des entreprises ou à des particuliers. 

Les loyers sont payés – après la déduction des charges et d’autres éléments – aux épargnants, sous forme de dividendes qui sont versés mensuellement ou trimestriellement. 

Finalement, c’est investir dans l’immobilier à partir de quelques centaines d’euros, sans en avoir les contraintes. Et les contraintes, nous le savons, peuvent être nombreuses. 

Et nous voyons désormais la montée en puissance des SCPI socialement responsables. Qu’est-ce qui se cache derrière ce label des SCPI ISR ?

Qu’est-ce qui différencie une SCPI traditionnelle, d’une SCPI socialement responsable ?

C’est vrai que c’est important de ne pas être dans le Greenwashing, et au sein de MeilleureSCPI, nous sommes toujours très attentifs à ces effets d’annonce. 

Ce qu’il faut savoir, c’est que le label ISR a été créé en 2015, principalement pour les valeurs mobilières. Et depuis octobre 2020, enfin pour les fonds immobiliers. 

C’est une bonne chose, parce que l’immobilier participe quand même beaucoup aux émissions de CO2, que ce soit la construction, ou que ce soit lors de l’utilisation des bâtiments. 

Le label ISR, Investissement Socialement Responsable, c’est faire en sorte de bâtir un cahier des charges. C’est le gérant qui bâtit un cahier des charges qu’il soumet à un auditeur, qui valide le cahier des charges et permet d’obtenir ce label. 

Dans ce cahier des charges, nous allons avoir des critères environnementaux, sociaux, de gouvernance. Nous pouvons donner quelques exemples : des critères d’énergie, des critères d’émission de gaz à effet de serre, de mobilité (faire en sorte que le bâtiment soit accessible en terme de transport en commun, en terme de mobilité douce comme la trottinette, le vélo), et d’autres thématiques bien évidemment au niveau de la gestion de l’eau et des énergies renouvelables. 

Thématiques des indicateurs d’impact retenus par les sociétés de gestion

* Très faible ** Faible *** Assez fort **** Forte ***** Très forte

Source : Observation 2021 des pratiques de labellisation ISR des fonds immobiliers

Mais le label ISR, dans l’univers financier, il est de plus en plus décrié Jonathan. Il va même être bientôt réformé. 

Qu’est-ce qui nous prouve que pour les SCPI, ce label ISR influencera davantage, et peut-être pus positivement l’impact des choix d’investissement de ceux qui nous écoutent ?

Nous pouvons peut-être même mettre les mains dans le moteur Jonathan. Quelles sont les stratégies des SCPI ISR ?

Ces stratégies qui seront à même de nous prouver que nous ne sommes pas dans le “fake” ?

Moi, je trouve qu’il y a deux choses : le savoir-faire, et le faire savoir. 

Nous établissons un cahier des charges, que nous allons devoir suivre. Et nous allons devoir reporter à nos épargnants, chaque année à travers le rapport ESG, de ce que nous avions fait. 

Sur les stratégies, en immobilier, nous pouvons nous dire : je n’ai qu’à créer un fonds qui n’achète que de l’immobilier neuf. Sauf que c’est un peu impossible d’acheter que des immeubles neufs, sinon votre performance sera vraiment beaucoup moins importante.

Aujourd’hui, le levier, c’est d’acheter de l’immobilier existant, mais que nous allons améliorer d’un point de vie énergétique. Et c’est le meilleur levier en terme de réduction de consommation énergétique. 

Nous sommes finalement dans le “best in progress”, faire en sorte d’améliorer dans le temps, l’utilisation du bâtiment.

Là où sur le “best in class”, cela veut dire que j’achète un immeuble qui est déjà le “meilleur de la classe d’actifs immobiliers”.

En tout cas, nous voyons qu’il y a un vrai levier sur l’amélioration des bâtiments. 

Vous avez d’autres exemples à nous apporter aujourd’hui, pour nous montrer l’application des SCPI socialement responsables ?

Que cette application pousse à des pratiques plus vertueuses, positives pour l’environnement, mais aussi d’un point de vue social, les pratiques de gouvernance aussi. Est-ce que nous pouvons continuer d’illustrer tout cela ?

C’est assez génial, parce que dans l’univers de l’immobilier, il y a énormément de choses à faire. Finalement, nous étions un peu des mauvais élèves sur l’aspect émissions de gaz à effet de serre, et puis d’autres éléments. 

Nous allons prendre un premier exemple. Il y a un gérant qui m’a évoqué une de ses stratégies ISR, c’est qu’il a audité l’ensemble des consommations de ses locataires. Nous parlons de gouvernance finalement, et d’environnement. 

Dans les relations qu’il a avec ses locataires, il dit à ses locataires : transmettez-moi vos bordereaux de consommation d’électricité ou de gaz. Je vais consolider toute cette information, voir d’un point de vue statistique, s’il y a des incohérence par rapport aux mêmes locataires dans l’immeuble, par rapport à des locataires dans un ensemble équivalent, etc. 

Vous voyez que nous rentrons dans la stat, et nous allons pouvoir dire au locataire : attention, il y a un levier de réduction de consommation énergétique, parce que vous laissez peut-être la climatisation le soir en été. Parce que vous laissez le chauffage à fond en hiver.

Vous voyez que nous pouvons vraiment agir. Et il y a des gérants qui arrivent à le faire.

Et le gérant en question, c’est ATLAND Voisin, avec la SCPI Épargne Pierre. 

Donc, là le gérant de la SCPI essaie d’éduquer les locataires des biens dans lesquels il a choisi d’investir ?

Bien sûr ! 

Nous agissons sur deux niveaux.

La gouvernance, c’est avoir de bonnes relations avec ses locataires. Vous l’aviez dit, les éduquer, leur apporter de la pédagogie.

Et puis aussi sur l’aspect environnemental, puisque l’objectif, c’est de réduire les consommations.

Les investisseurs qui nous écoutent peuvent être intéressés par cette idée d’investir socialement responsable dans l’immobilier. D’autant plus que l’immobilier pèse très lourd dans la facture énergétique française, mondiale, européenne.

Bref, malheureusement, l’immobilier est un poids lourd des émissions de CO2. 

Est-ce que tout cela rapporte ? Est-ce qu’investir dans des SCPI labellisées socialement responsables, c’est rentable ?

C’est très rentable ! 

Nous pouvions nous attendre à ce que cela ne le soit pas, mais finalement, c’est très rentable. C’est même un peu plus rentable que les SCPI classiques avec un rendement moyen de 5 %.

Quand nous regardons sur les 12 derniers mois glissant, c’est quand même très bien, là où nous sommes à 4,34 % en moyenne au niveau des SCPI de rendement. 

Le taux d’occupation est meilleur, parce que finalement, si vous vous occupez un peu de vos locataires, si vous échangez avec eux, si vous leur donnez des astuces pour moins consommer. Cela veut dire que votre facture globale est réduite : loyer plus consommation, etc. En tout cas, elle est consolidée. 

Et puis après, il y a un attrait  très fort des épargnants. Nous voyons qu’aujourd’hui, que la quote-part en SCPI ISR est plus importante que la quote-part sur la partie SCPI classique. 

C’est-à-dire qu’il y a un taux de pénétration qui est très fort aujourd’hui. Elle capte 20 % de la collecte, alors qu’elle ne représente que 12 % du global. 

Jonathan Dhiver, Fondateur de MeilleureSCPI

Et dans cet univers des SCPI labellisées ISR, certaines vous paraissent mieux-disantes, apporter à la fois la vertu à l’investissement et une performance financière attractive ?

Oui, nous avons quelques idées. Nous faisons en sorte que vos auditeurs puissent bâtir leur première pierre, construire leur première pierre.

La première, je vous en ai parlé, c’est la SCPI Épargne Pierre. C’est une SCPI qui est très diversifiée, avec un gérant qui est extrêmement innovant sur sa dynamique de gestion, investissement socialement responsable. Comme je vous l’ai évoqué, il va capter les informations auprès de ses locataires. Ils sont en train de poser des panneaux photovoltaïques sur certaines toitures d’immeubles. C’est vraiment intéressant. 

Nous avons une autre SCPI, c’est la SCPI Novaxia NEO. C’est une SCPI avec un taux de rendement qui est supérieur à 6 %, et qui est dans le recyclage urbain. Cela veut dire qu’ils achètent des actifs qui sont bien localisés, et les transformer – pourquoi pas demain – en logements. 

La dernière SCPI, c’est la SCPI Pierre Capitale. C’est une SCPI qui n’est peut-être pas très connue, mais  qui a de l’intérêt avec plus de 4 % de rendement. Et finalement, il y a une petite décote aujourd’hui sur cette SCPI. Nous pouvons nous attendre à ce qu’il y ait de la revalorisation aussi sur cette SCPI. Donc, intéressante pour compléter son portefeuille de SCPI.

C’est la diversification !

Je le rappelle toujours, Jonathan Dhiver avec nous aujourd’hui, fondateur de MeilleureSCPI.

Merci beaucoup Jonathan d’être passé nous voir sur le plateau de BFM Business !