ĂTRE RECONTACTĂ(E)
ConformĂ©ment Ă la loi « informatique et libertĂ©s » du 6 janvier 1978 modifiĂ©e en 2004, vous bĂ©nĂ©ficiez dâun droit dâaccĂšs et de rectification aux informations qui vous concernent, que vous pouvez exercer en vous adressant Ă MeilleureSCPI.com - Service Informatique et LibertĂ© 62 rue Brancion, 75015 Paris ou Ă information [arobase] meilleurescpi [point] com
âExcellentâ, 150 avis
Interview de Jean Baptiste Odin pour Amundi Asset Management
MeilleureSCPI.com a Ă©changĂ© avec Jean Baptiste Odin, Responsable du dĂ©veloppement PĂŽle Actifs RĂ©els et Alternatifs au sein dâAmundi Asset Management. Un Ă©change pour faire le point avec lui sur le confinement du point de vue opĂ©rationnel, lâimpact sur le marchĂ© immobilier et notamment sur les fonds.
Amundi Asset Management : confinement, impacts et perspectives pour les SCPI gérées
Retrouvez la transcription de lâinterview Jean Baptiste Odin pour les SCPI gĂ©rĂ©es par Amundi Asset Management
Comment sâest passĂ© le confinement pour les Ă©quipes de dâAmundi ?
Le confinement sâest bien passĂ© et continue de bien se passer. Il est caractĂ©risĂ© par un recours massif au tĂ©lĂ©travail, soit plus de 80 % de lâeffectif. Lâobjectif fondamental de la mise en place rapide de ce tĂ©lĂ©travail est dâassurer les fonctions essentielles dâune sociĂ©tĂ© de gestion immobiliĂšre. Ces fonctions essentielles sont la continuitĂ© des activitĂ©s, lâaccompagnement et la relation avec nos trois types de clients, que sont nos locataires, nos distributeurs et les associĂ©s porteurs de nos SCPI. Cet objectif majeur fonctionne totalement, parce que nous nous rendons compte maintenant avec ces deux mois que le recours au tĂ©lĂ©travail fonctionne trĂšs bien. Cela permet de suivre et de poursuivre les fonctions essentielles dâaccompagnement.
La mise en place de dĂ©clenchement du plan de continuitĂ© dâactivitĂ© dĂšs lâannonce des mesures du gouvernement constitue un deuxiĂšme Ă©lĂ©ment. Elle permet une approche plus structurelle et plus globale, de continuer lâactivitĂ© sur toutes les fonctions. Il sâagit des fonctions commerciales ou asset, dans le cas de la gestion sur les baux, mais surtout le suivi Back Office, Middle Office, les fonctions support et la gestion.
Serait-il possible de continuer de souscrire en cette période ?
Nous pouvons continuer de souscrire. Nous pouvons mĂȘme souscrire de maniĂšre un peu plus fluide, parce que cette crise a permis de peaufiner, voire dâamĂ©liorer les process digitaux qui Ă©taient dans les cartons ou qui Ă©taient prĂ©vus depuis plusieurs mois. Cette crise a donc permis de peaufiner la souscription qui commence Ă se digitaliser et Ă ĂȘtre en ligne. La mise en place dâun espace en ligne dĂ©diĂ© Ă nos distributeurs permet dâavoir des informations sur les positions de leurs clients. Cela a eu cet effet bĂ©nĂ©fique, en plus de peaufiner le digital qui dans nos classes dâactifs, est un peu plus en retard que sur des classes plus digitales.
Cela se modernise. Nous voyons que la plupart des sociĂ©tĂ©s de gestion ont pu poursuivre leurs activitĂ©s de façon tout Ă fait pertinente. Nous voyons que câest aussi le cas au sein dâAmundi. Bravo aux Ă©quipes. ! Câest une trĂšs bonne nouvelle. Nous sommes vraiment dans un contexte inĂ©dit. Une trĂšs forte crise sanitaire qui va avoir des consĂ©quences Ă©conomiques sur les entreprises et sans doute sur les loyers. Quel est votre vision de lâimpact que va avoir cette Ă©pidĂ©mie sur lâimmobilier, notamment sur les fonds que vous gĂ©rez ?
Depuis maintenant deux mois, nous nous sommes collectivement rendu compte que le risque intervient toujours lĂ oĂč nous ne lâattendons pas. En tant quâinvestisseur immobilier avec nos confrĂšres sur la place, nous Ă©tions attendus au tournant sur la hausse des taux. QUID de la hausse des taux ? Comment allez-vous rĂ©agir ? Comment cela va-t-il se passer ? Il sâavĂšre que le risque nâest pas arrivĂ© de la hausse des taux, puisque nous avons un OAT qui est aujourdâhui sensiblement infĂ©rieure Ă 0 pour lâOAT 10 ans. Nous sommes sur des taux toujours stables.
En revanche, le risque est arrivĂ© dâun virus arrivĂ© dâAsie, qui se rĂ©pand Ă©galement Ă lâĂ©chelle mondiale. Une crise qui est avant tout sanitaire. Il est important de le rappeler. Nous ne sommes pas dans une crise financiĂšre. Nous sommes vraiment dans une crise sanitaire, qui Ă©videmment irradie aujourdâhui Ă lâĂ©conomie et devient une crise Ă©conomique. Câest surtout une crise sanitaire qui est intervenue dans un marchĂ© immobilier qui Ă©tait sain Ă plusieurs niveaux. CâĂ©tait le cas sur les derniĂšres annĂ©es. CâĂ©tait encore le cas sur les trois premiers mois de lâannĂ©e. Un marchĂ© immobilier sain en termes de production. En effet, il nây avait pas de surproduction, il nây avait pas de suroffres. Les prix Ă©taient Ă©levĂ©s, mais en face nous avions eu une demande placĂ©e et des volumes de transactions qui Ă©taient quand mĂȘme soutenus. Les loyers nâĂ©taient pas non plus lâeuphorie, mais nous avions des loyers qui Ă©taient sensiblement orientĂ©s Ă la hausse pour le Prime. En termes de prime de risque, nous Ă©tions sur une prime de risque toujours intĂ©ressante. Câest dĂ©jĂ , au moins un avantage auquel nous nous rapprochons : une crise sanitaire majeure et brutale, mais qui intervient dans un marchĂ© immobilier sain.
Lâimpact que nous observons aujourdâhui est diffĂ©rent suivant les secteurs de lâimmobilier dâentreprise. TouchĂ© diffĂ©remment, nous nous rendons compte que la classe dâactifs bureaux par exemple, sans ĂȘtre Ă©pargnĂ©e, est beaucoup moins touchĂ©e que le commerce (non-alimentaire spĂ©cifiquement) et lâhĂŽtellerie qui sont touchĂ©s de plein fouets par ces crises. Donc, des sous-classes dâactifs touchĂ©s diffĂ©remment. Chez Amundi, nous sommes sur des fonds grand publics qui, historiquement, ont toujours Ă©tĂ© trĂšs majoritairement investis sur du bureau. Câest-Ă -dire que le commerce et lâhĂŽtellerie Ă©taient investis Ă titre de diversification. MĂȘme si nous Ă©tions investis Ă titre de diversification, cela reprĂ©sente moins de 20 % global de nos portefeuilles. Sur ces diversifications, le travail dâasset manager dans nos Ă©quipes est aujourdâhui fondamental pour accompagner au quotidien avec bienveillance les locataires de la classe dâactifs commerces et hĂŽtellerie spĂ©cifiquement. Tout cela, bien Ă©videmment en accord avec les rĂšgles mises en place par le gouvernement. Avec bienveillance, nous prĂ©fĂ©rons mettre en place des suspensions, des reports, des amĂ©nagements de loyers, plutĂŽt que perdre de maniĂšre sĂšche un locataire.
Câest aussi participer Ă la relance de lâĂ©conomie. Les locataires en ont besoin, donc il y a une forme de solidaritĂ© et de bienveillance dans la gestion avec les locataires des SCPI. Je pense que les locataires sont vraiment et clairement en mesure de comprendre. Quelle est votre vision sur les autres pendants de lâimmobilier de lâentreprise ?
Sur les autres pendants sur la logistique, nous nous rendons compte quâil nây a pas de sujet pour lâinstant. Câest beaucoup moins touchĂ©. Le commerce et lâhĂŽtellerie, encore une fois, sont en frontal. Le bureau est touchĂ© diffĂ©remment. Nous sommes vraiment sur des actifs et sur les stratĂ©gies Core+ qui visent majoritairement des actifs Primes. ConcrĂštement, ce sont des actifs de taille importante, plutĂŽt des locataires qui en gĂ©nĂ©ral sont des signatures assez solides. LĂ -dessus, nous observons pour le moment comme une certaine rĂ©silience et une certaine rĂ©sistance sur le bureau prime. En effet, nous avions des locataires qui, mĂȘme dans un contexte au recours large au tĂ©lĂ©travail par leurs salariĂ©s, continuent de remonter les loyers. Sur le bureau, nous nâavions pas dâinquiĂ©tudes Ă court-moyen termes. Câest plus au niveau du commerce et de lâhĂŽtellerie oĂč il faut ĂȘtre particuliĂšrement attentif et accompagner les locataires.
Pour rassurer les auditeurs, nous pouvons peut-ĂȘtre dire que le bureau est plutĂŽt positif, le commerce est une zone dâinquiĂ©tude. Il faut quand mĂȘme rappeler sur les SCPI, câest plutĂŽt des pieds dâimmeubles, des commerces accessibles directement depuis la rue. Au final, trĂšs peu de galeries commerciales et de centres commerciaux sont principalement dĂ©tenus par des fonciĂšres cotĂ©s. LĂ -dessus, câest vrai quâil y a une inquiĂ©tude supĂ©rieure Ă voir. Je pense que les français ont aussi envie dâaller soutenir ces locataires, ces commerçants.
Au sein de Meilleure SCPI, on a lancĂ© lâinitiative « Jâaime mes locataires », qui va sortir dâici quelques jours, pour faire en sorte que les Ă©pargnants puissent aller consommer chez leurs locataires. Câest trĂšs important, nous avons une responsabilitĂ© dans tout cela. Quelles sont les perspectives pour vos SCPI ? Quâest-ce que vous anticipez ?
DĂšs les premiers bruits de cette crise qui ont commencĂ© Ă raisonner bien avant le mois de mars, notre Ă©quipe de recherche Amundi Asset Management global a mis en place des scĂ©narios de marchĂ©. Ces derniers anticipent, non pas un retour Ă la normale, puisque ce ne sera pas le cas, mais en tout cas une amĂ©lioration de la conjoncture Ă©conomique sur le dernier trimestre. Forts de ces prĂ©visions et de ces anticipations, nous avons adaptĂ© la stratĂ©gie en fonction de maniĂšre trĂšs concrĂšte sur les fonds investis en actifs rĂ©els et spĂ©cifiquement sur les fonds immobiliers. Nous avions fait tourner des simulations, des stress tests pour utiliser le terme dĂ©diĂ©. Une approche vraiment maximaliste. Nous avons voulu faire une approche maximaliste et volontairement, peut-ĂȘtre pessimiste. Nous avions imaginĂ© le scĂ©nario du pire pour pouvoir construire demain, la situation du meilleur.
Donc de maniĂšre trĂšs concrĂšte sur nos SCPI, nous avons par exemple dĂ©cidĂ© dâadapter les acomptes prĂ©visionnels trimestriels de lâannĂ©e. Nous avons abaissĂ© sensiblement de 30 % sur le premier, le deuxiĂšme et le troisiĂšme trimestre. Tout cela pour Ă©viter les soubresauts, les Ă -coups, puisque lâobjectif principal dâAmundi sur ces classes dâactifs est dâĂȘtre exposĂ© sur lâĂ©conomie rĂ©elle, et surtout dâavoir un lissage et une stabilitĂ© des rendements.
La prudence est admise au sein dâAmundi. Prendre cette dĂ©cision dâabaisser 30 % de ses dividendes est une dĂ©cision engageante. Quelque part, les Ă©pargnants sont lĂ sur une durĂ©e trĂšs long terme. La durĂ©e de dĂ©tention moyenne est de plus de 20 ans sur les SCPI. Avoir une annĂ©e compliquĂ©e est normal. Cela fait partie de la rĂšgle de jeu. Nous sommes sur une durĂ©e trĂšs pĂ©renne. Votre vision sur le marchĂ© est claire sur ces dividendes qui vont ĂȘtre ajustĂ©s. Ils pourront ĂȘtre ajustĂ©s Ă la hausse en fin dâannĂ©e. Câest peut-ĂȘtre le message qui peut se dessiner si jamais il y a reprise.
Câest tout Ă fait lâidĂ©e. Le dividende sâanalyse Ă lâaune de lâannĂ©e. Un dividende annuel sur une SCPI. En trimestriel, nous sommes sur les acomptes prĂ©visionnels. NâempĂȘche quâil y a un impact majeur. Quand vous baissez 30 % Ă lâacompte provisionnel, Ă©videmment, vous avez 30 % de moins sur le coupon qui est dĂ©tachĂ© sur le trimestre. Nous analyserons effectivement Ă lâaune de lâannĂ©e, quand nous aurons vraiment quatre trimestres complets, câest-Ă -dire dĂ©but 2021, la situation, pour peut-ĂȘtre Ă©galement avoir un recours aux rĂ©serves. Câest lâintĂ©rĂȘt de la SCPI gĂ©rĂ©e de maniĂšre prudente.
Nous analyserons la situation en dĂ©but 2021, parce que nous en aurons une vision beaucoup plus nette pour adapter nos dividendes et essayer de se rapprocher du dividende prĂ©visionnel qui est annuel. Le crĂ©do est vraiment prudence et rĂ©silience des stratĂ©gies, puisque nous sommes sur des actifs rĂ©els, sur une classe dâactifs liquides. Lâobjectif est dâĂȘtre prudent dans lâaccompagnement de nos locataires, dans la gestion des actifs et dans la gestion du vĂ©hicule global.
Au final, tout cela pour lâintĂ©rĂȘt de lâĂ©pargnant. Avez-vous une bonne nouvelle Ă nous partager ?
La bonne nouvelle est que, malgrĂ© un contexte de crise qui est brutale et transitoire, nous sommes toujours en capacitĂ© totale dâinvestir. Ce qui est fondamental. Nous lâavons dâailleurs fait sur les derniĂšres semaines. Nous observons bien Ă©videmment des niveaux de collecte sensiblement infĂ©rieurs aujourdâhui dans les SCPI, et des niveaux de collecte qui restent importants. Il est hors de question de ne pas les investir. Pour nos associĂ©s, lâobjectif, la stratĂ©gie est vraiment dâinvestir en totalitĂ©. Nous sommes en capacitĂ© dâinvestir, parce que nous avons aujourdâhui une visibilitĂ© au niveau europĂ©en. Nous sommes sollicitĂ©s sur les grosses transactions en gĂ©nĂ©ral.
De maniĂšre trĂšs concrĂšte, la bonne nouvelle, ce sont les investissements qui ont eu lieu et qui se sont officialisĂ©s ce mois dâavril. Par exemple un immeuble de bureaux trĂšs prime Ă Varsovie en Pologne qui nous permet de diversifier gĂ©ographiquement sur un actif de qualitĂ©. En termes de diversification, cette fois une plateforme logistique en Allemagne dont lâutilisateur principal est Zalando, un acteur majeur du commerce Ă©lectronique. Et puis un actif de bureau Ă Barcelone qui permet de dĂ©ployer la collecte de nos fonds sur des actifs de qualitĂ© en ligne avec la stratĂ©gie tout en diversifiant gĂ©ographiquement.
Le mot de la fin est la diversification quâelle soit typologique ou mĂȘme dâun point de vue sectoriel.
SCPI de rendement gérées par Amundi |
MeilleureSCPI.com vous recommande :
- Mon Compte SCPI : souscrire Ă la SCPI directement en ligne
- Interview de Anne Schwartz pour Paref Gestion
Les points importants pour la SCPI Amundi DEFI Foncier | ||
Type de support
SCPI
Société Civile de Placement Immobilier |
Catégorie Déficit Foncier SCPI de fiscale | Minimum de souscription 5 parts ⏠|
SCPI Amundi DEFI Foncier |
Ă propos de lâauteur
Jonathan Dhiver
J'ai fondé MeilleureSCPI.com, Meilleur-GF.com, Meilleur-GFV.com, et Epargne-Mensuelle.com. J'adore tout ce qui touche à l'épargne, l'éducation financiÚre, et la fixation d'objectifs. Je pense qu'une des clés est de mettre de l'argent de cÎté dÚs le début du mois. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter (via le formulaire de contact) !