L’éducation financière, un enjeu majeur en temps de crise

La crise sanitaire aura des conséquences économiques et financières majeures. Pour prendre les solutions adaptées, il faut avoir un minimum d’éducation budgétaire, économique et financière. C’est ce que met en lumière le dernier bulletin publié par la Banque de France.

Un niveau d’éducation financière assez faible

Seulement 17 % des sondés estiment avoir une connaissance financière élevée ou très élevée et 26 % faible ou plutôt faible. 40% des sondés estiment ne pas disposer d’informations suffisamment fiables et neutres pour gérer efficacement leur budget.

De plus, près de 60 % des personnes interrogées ne maîtrisent pas l’effet de l’inflation sur leur pouvoir d’achat ou ne savent pas calculer un intérêt sur un placement. La moitié n’arrive pas à définir un crédit renouvelable. Ce sondage confirme bien ce manque d’éducation financière.

L’éducation financière, pour connaitre ses droits

Importante en temps normale, l’éducation financière l’est encore plus en temps de crise, comme celle que nous traversons actuellement. Parmi les priorités identifiées par la France pour permettre aux citoyens d’atténuer l’impact de la crise de la Covid-19 sur leur situation financière et leur bien-être on trouve notamment :

• La mise à disposition, en temps opportun, des informations sur les mesures de soutien financier mises en place par les pouvoirs publics.
   
• La priorité donnée à l’information des populations les plus fragilisées par la crise (les personnes à faible revenu et âgées, les travailleurs sans épargne liquide, les entreprises autonomes et les petites entreprises, et les jeunes diplômés entrant sur le marché du travail.
   
• L’adaptation des supports d’éducation financière avec des sujets comme « gérer ses finances courantes avec un revenu réduit » ou encore « gérer les dettes existantes et nouvelles ».
   
• Le développement des contenus digitaux d’éducation financière.

L’éducation financière pour repérer les escroqueries

Avec la crise sanitaire, les Français ont un recours accru à Internet. Et fort est de constater l’émergence de nouvelles escroqueries de placement. Un minimum de connaissance permet de repérer et de déjouer les manœuvres des escrocs. D’ailleurs, les actions d’éducation financière à destination des jeunes comprennent désormais une sensibilisation à la prévention des escroqueries.

Les escrocs utilisent toujours les mêmes ficelles pour capter l’attention de l’internaute : appât facile et rapide d’un gain élevé, manipulation psychique pour inciter à secourir une personne soi-disant en difficulté ou encore exercice d’une pression psychologique (rejet d’une facture, problème avec une carte bancaire...). Peu importe le procédé retenu, un sentiment d’urgence est systématiquement créé.

Par ailleurs, les escrocs cherchent à instaurer un climat de confiance ou tout au moins, à endormir la méfiance en se disant mandater par l’administration fiscale, une banque, un opérateur de téléphonie mobile ou encore un fournisseur d’énergie.