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Amazon Prime Now : quel impact sur le commerce parisien ?
Amazon Prime Now : le service de livraison express d’Amazon débarque à Paris
Pour la mairie de Paris, Amazon Prime Now est un dangereux concurrent pour le petit commerce. Ce qui, par ricochet, risque de pénaliser les SCPI de commerces qui détiennent des murs de boutiques et de magasins. Pourtant, tout n’est pas si noir.
En ce mois de juin pluvieux, le géant américain de l’internet Amazon a décidé de jeter un pavé dans la mare. Pas sûr que cela place le commerce parisien, déjà plombé par une météo qui impacte les ventes de prêt-à-porter et le tourisme, sous de meilleurs cieux. En cause, son nouveau service baptisé Amazon Prime Now qui débarque dans la capitale après avoir été lancé dans plus de 40 villes à travers le monde. Depuis jeudi 16 juin, de 8h à 22h et 7j/7, Amazon livre ses clients parisiens dans un délai record d’une heure. Oui, une heure, vous avez bien lu. Le site de commerce en ligne opère depuis une plateforme logistique de 4 000 m2 située dans le 18e arrondissement de Paris.
Concurrence déloyale pour les commerçants
La réaction des autorités, en la personne de la maire de Paris Anne Hidalgo, n’a pas tardé puisque l’édile a réagi dès dimanche 19 juin dans un communiqué. « A l’heure où Paris multiplie les actions volontaristes pour diminuer la place des véhicules polluants, et alors même que la protection de la vitalité et de la diversité du commerce de proximité constitue une priorité municipale pour lutter contre l’uniformisation des villes », la Ville de Paris se promet d’être « intransigeante » vis-à-vis d’Amazon.
Alors, le service de livraison express met-il en danger le commerce de proximité ? Menace-t-il, par la même occasion, l’activité des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) de murs de magasins ? Le patrimoine de ces SCPI est composé tout à la fois de boutiques de centre-ville ou en pied d’immeuble, de galeries commerciales en zone urbaine dense et de commerces de proximité en centre-ville. Or, les services type Amazon Prime Now concurrencent directement ces commerces de proximité en proposant un service supplémentaire (la livraison à domicile), un large choix (plus de 18 000 références, de l’électronique à l’alimentation, en passant par les jouets et la droguerie) et des plages horaires étendues (du lundi au dimanche, de 8h à 22h). A l’heure où le débat sur le travail du dimanche fait rage et où les petits commerçants se battent pour préserver leurs marges, le nouveau service d’Amazon peut être assimilé à une forme de « concurrence déloyale » comme le suggère la mairie de Paris.
De la livraison express à l’uberisation
Il paraît évident qu’à l’avenir, ce type de service se généralise. Pour l’heure, seule la législation fait obstacle au développement des voitures autonomes et des drones qui vont permettre de proposer des modes de livraison toujours plus écologiques, plus économiques et surtout plus rapides. La question n’est donc pas de savoir si Amazon Prime Now va devenir une réalité pour toutes les grandes agglomérations françaises, mais plutôt de savoir combien de temps cette évolution va prendre.
Parallèlement, l’uberisation remet en cause toutes les formes de commerce qui peuvent dorénavant être exercées à domicile par des particuliers n’ayant pas forcément les diplômes ou les certifications détenus par les professionnels. Coiffure, beauté et bien-être, pressing et même boucherie : tous les métiers sont concernés par la concurrence de startups comme Yoobo, Cleanio ou encore Pièce du boucher.
De ce constat, on peut tirer deux conclusions :
- Internet n’est rien sans la logistique. Autrement dit, comme le prouve cet exemple, des opérateurs comme Amazon ne pourraient pas livrer en un temps aussi court s’ils n’avaient pas leurs ressources logistiques au plus près des consommateurs. Les entrepôts situés en centre-ville ou proches des grandes agglomérations pourraient donc se révéler de vraies pépites ;
- Plus aucun commerce de proximité ne peut désormais être considéré comme une valeur refuge. Il faut donc prendre le commerce de proximité et les risques qu’il représente au regard du développement des services de livraison express et, plus généralement, de l’uberisation, dans sa globalité.
Dès lors, les SCPI de commerces ont tout intérêt à adapter leur stratégie d’investissement en allant sur d’autres types d’actifs tels que les centres commerciaux ou les plateformes de stockage. Cette volonté de diversification est d’ailleurs au cœur de l’ADN des SCPI qui savent répartir le risque. Mais il convient de rester optimiste. Ces dernières années ont marqué le recul des grands centres commerciaux et des hypermarchés tels qu’ils se sont développés dans les années 1990 au profit des commerces de proximité. Manger bio, privilégier les circuits courts, habiter en centre-ville et rechercher la vie de quartier : les motifs de cette évolution sont multiples. Et ce n’est pas l’arrivée des services de livraison express qui vont venir la remettre en cause. En résumé, les SCPI de commerces restent donc un placement durable.
À propos de l’auteur
Jonathan Dhiver
J'ai fondé MeilleureSCPI.com, Meilleur-GF.com, Meilleur-GFV.com, et Epargne-Mensuelle.com. J'adore tout ce qui touche à l'épargne, l'éducation financière, et la fixation d'objectifs. Je pense qu'une des clés est de mettre de l'argent de côté dès le début du mois. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter (via le formulaire de contact) !